La recherche sur les eaux souterraines au Québec
Les eaux souterraines sont essentielles pour l'alimentation en eau potable, les écosystèmes, l'agriculture et certaines industries. Pour les protéger et en assurer la pérennité à long terme, il faut bien les connaître, comprendre leur fonctionnement et disposer de connaissances complètes, à jour et accessibles. La recherche sur les eaux souterraines au Québec joue ainsi un rôle crucial dans la protection et la gestion durable de cette ressource essentielle.
Contexte
En 2009, un regroupement de chercheurs, le Groupe de recherche interuniversitaire sur les eaux souterraines (GRIES), a vu le jour à la suite de plusieurs subventions reçues notamment du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) dans le cadre du Programme d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines (PACES) dans 5 régions du Québec. Les professeurs-chercheurs menant ces projets et leurs équipes de recherche ont formé ce regroupement. Au fil du temps et des projets, le programme s’est étendu à d'autres régions.
D’autres subventions de recherche ont par la suite été obtenues conjointement par plusieurs chercheurs. Ces financements ont appuyé plusieurs projets visant la caractérisation de la ressource en eau souterraine du Québec et le développement de nouvelles méthodes de caractérisation. L’association des chercheurs, par leurs projets collaboratifs, leur a permis de profiter d’expertises variées et complémentaires dans le domaine général de recherche en hydrogéologie.
Le regroupement de chercheurs s’est élargi au cours des dernières années, rassemblant aujourd’hui plus de 36 chercheurs universitaires provenant de 12 universités. À ceux-ci s’ajoutent des chercheurs gouvernementaux de la Commission géologique du Canada (CGC) et du MELCCFP. Les projets de recherche des chercheurs, notamment dans le cadre des projets PACES, ont aussi permis l’établissement de liens forts avec les partenaires régionaux et nationaux.
Le regroupement de chercheurs fait maintenant partie du Réseau québécois sur les eaux souterraines (RQES). L’eau demeurant au cœur des débats actuels tant pour la population que les différents secteurs privés au Québec, les membres chercheurs du RQES veulent poursuivre la recherche et la compréhension pour les besoins pratiques des gestionnaires et aménagistes.
Les établissements membres
Les membres chercheurs sont spécialisés dans les domaines liés aux eaux souterraines et proviennent des universités suivantes :
Axes de recherche
La mise en commun des ressources et des compétences multidisciplinaires des membres chercheurs du RQES permet de mener des recherches de pointe sur les eaux souterraines et de contribuer à assurer la pérennité de la ressource.
Les axes de recherche des membres chercheurs s’arriment aux besoins de connaissances sur les eaux souterraines du Québec et reflètent les expertises des universités participantes. Ils sont complémentaires et couvrent les principales questions liées à la caractérisation des eaux souterraines en tant que ressource. Les travaux de recherche des membres chercheurs s’inscrivent dans les axes de recherche suivants :
1
Compréhension des systèmes hydrogéologiques
Études sur les systèmes aquifères, incluant leur caractérisation géologique, l’évaluation de leurs propriétés hydrogéologiques, la quantification du bilan hydrique, l’analyse géochimique et isotopique des eaux, l’évaluation de la vulnérabilité à la pollution, ainsi que la modélisation numérique des écoulements et du transport à différentes échelles.
2
Interactions entre les eaux souterraines, les eaux de surface et les milieux humides
Analyse des interactions entre les eaux souterraines et de surface, incluant la caractérisation sur le terrain, le développement d’approches multidisciplinaires, la mise en place de suivis à long terme, ainsi que la modélisation des échanges hydrologiques.
3
Gestion et protection des eaux souterraines
Analyse et gestion des enjeux liés à la qualité et à la durabilité des eaux souterraines, incluant leur impact sur la santé, l’étude des tendances à long terme, la modélisation des effets des changements climatiques et leur intégration dans les stratégies d’adaptation environnementale.