Des cas inspirants

La rue Saint-Maurice dans le secteur Cap-de-la-Madeleine est  maintenant bordée de végétaux capables d’absorber l’eau de pluie et de  traiter les polluants qui s’y retrouvent. L’ingénieur responsable du  projet, Alexis Petridis, a même remporté dernièrement le prix  Génie-Méritas de l’Association des ingénieurs municipaux du Québec pour  cette innovation.

La réfection de cette artère, sur une distance de 1,3 kilomètre  entre le chemin des Sources et le boulevard Sainte-Madeleine, avait pour  but premier une meilleure gestion des eaux pluviales. Il faut savoir  que dans ce secteur de la ville, la majorité de l’eau potable provient  de la nappe phréatique. C’est pourquoi il est important de permettre à  l’eau de pluie de pénétrer le sol.

Et pour ce faire, des arbres, arbustes, plantes vivaces et graminées  ont été joliment disposés sur un terreau composé de sable, d’argile, de  compost et de terre noire. Ce mélange a été spécialement conçu pour  permettre aux végétaux de filtrer les polluants de l’eau avant que celle-ci se retrouve dans la nappe phréatique.

«On voulait qu’il y en ait moins d’eau pluviale qui se retrouve dans  les puisards, explique M. Petridis. Ordinairement, on envoie l’eau  pluviale dans des puisards et, ultimement, elle est envoyée dans un  cours d’eau. Comme il fallait de toute façon refaire la rue, on en a  profité pour faire un aménagement durable, efficace et visuellement  attrayant.»

Projet pilote novateur s’inscrivant dans une démarche globale de  développement durable, le grand projet de la rue Saint-Maurice aura  permis à la Ville de Trois-Rivières de réduire les îlots de chaleur, d’augmenter la présence de végétaux, d’embellir le paysage, d’améliorer la sécurité du quartier pour les piétons et les automobilistes ainsi que de favoriser le réapprovisionnement de la nappe phréatique en eau potable grâce à une saine gestion des eaux pluviales.

Grâce à une  collaboration avec l'INRS-ETE et le RQES, la MRC Val-Saint-François a su utiliser les données du PACES Estrie, notamment pour prioriser les  zones de recharge à protéger pour l’alimentation en eau potable sur son  territoire.

Pour en savoir plus,  consultez le chapitre 7 du projet de nouveau Schéma d'aménagement et de développement (2025) de la MRC  Val-Saint-François.

Neuf municipalités des Laurentides s’unissent pour élaborer un Plan de protection des sources d’eau potable (PPS) accompagnées d’Organisme de bassin versant de la rivière du Nord, l’Organisme de bassin versant de la rivière du Nord.

Cette  initiative vise à préserver ou améliorer la qualité et la quantité de  l’eau potable. Elle répond aux menaces potentielles identifiées dans les  analyses de vulnérabilité, réalisées conformément au Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP) du Gouvernement du Québec.

Les  neuf municipalités ont choisi de réaliser ce plan conjoint dans un  esprit de solidarité amont-aval, privilégiant la collaboration plutôt  que des démarches individuelles.

Les avantages d’un plan conjoint :

• Coordination des actions face aux menaces identifiées.

• Mutualisation des ressources pour une gestion plus efficace.

• Harmonisation des responsabilités entre les municipalités.

• Priorisation et planification concertée des actions.

Le règlement interdit certaines activités autour des puits servant à l’alimentation d’un réseau d’eau potable afin de protéger la qualité de l’eau. Dans un rayon de 300 mètres, il est défendu : (1) d’enfouir des matières résiduelles, (2) d’y disposer de la neige usée et (3) d’entreposer à ciel ouvert des matières dangereuses.